Les particularités architecturales du Dorat

Sur la place du marché s'élève depuis 1872 une belle fontaine de style classique offerte par Mr et Mme Robert Lapeyrière en souvenir de leurs deux enfants, enlevés à l'adolescence. Ils sont représentés en haut-relief de bronze, au pied de la statue qui montre la direction des sources de pierres blanches.
     Parmis les maisons bordant la place on remarque la maison de la tête noire, avec ses portes et fenêtres en anse de panier. Au fond, à l'angle de la rue des 4 coins et de la rue courbe, une vieille auberge aux voûtes basses, à l'enseigne des trois marchands. En descendant vers la Porte Bergère, une maison à perron qui était l'auberge Notre Dame où logeaient les gens de qualité. Rue Saint-Michel, l'hôtel Jean du Châlard avec sa belle porte du XVIem siècle, en face des carmélites, étaient le pressoir, les fours banaux et la prison de la ville, qui garde encore deux fenêtres grillées.
     Rue des 4 coins, à l'angle de la rue du Puits-Châtonnier, une grande et massive maison à tourelle, avec une large porte de granitr à pilastres lourdement couronnés de pots de flammes, la maison de Claide de la Poge. Une demeure de drame suite à un meutre commis par trois soldats de Montmorillon en avril 1578. De 1860 à 1965 elle devient, avec les demeures voisines, le couvent et la maison mère des Soeurs du Temple. Ces dernières fabriquaient des ornements d'église et recevaient les prêtres infirmes.
     En face, le logis de Saint-Savin, où Jeanne d'Albert, en revenant de Limoges, aurait prêché la Réforme. Puis la maison abbatiale, dont la porte est ornée des armes du chapitre, deux clefs en sautoir cantonnées de quatre fleurs de lys.
     En 1856, un carmel est fondésur la pointe de la cité où s'érigeait l'Eglise Saint Michel, la plus ancienne, qui servit d'auditoire et de prétoire, dont il ne reste qu'un linteau de porte semblable à celui de la Collégiale.
     Les soeurs de Marie-Joseph, les soeurs des prisons, ont installé leur maison-mère dans de vates bâtiments qui comprennent la Collégiale à son chevet et au midi s'étendent le long de la rue Psalette, où les chanoines avaient leur maîtrise, leur école et leur grange aux dîmes.